vendredi 10 septembre 2010

Quand sarkozy peteun coup ça pue la xénophobie

A tours quatre personnes membres de RESF et du collectif Soif-d'Utopie sont poursuivies pour diffamation, pour avoir fait un parallèle entre les méthodes de la police sous le régime de vichy pour la traque des juifs et celle que l'on utilise de nos jours pour la traque des sans papiers. Ils sont accusés d'avoir dénoncé dans un communiqué intitulé: "les baleiniers" les méthodes utilisés par la police pour arrêter les parents sans papiers : à savoir exercer des pressions sur les directeurs d'écoles pour avoir des informations sur la nationalité des parents, information contenues dans le fichier base élève.

La réaction outragé du ministre de l'intérieur et des préfets qui ont portés plainte peut prêter à sourire pour un bon nombre de motifs, ils se disent insultés quand on les compare aux fonctionnaires de vichy qui ont collaborés lors de la déportation; mais quand on écoute les discours du président de la république qui stigmatise « les roms », « les jeunes d'origine étrangère » et les autres « éléments indésirables de la république » il est plus que légitime de critiquer ce discours populiste et fascisant ainsi que ses conséquences.

Dans cette « démocratie » qui base sa respectabilité sur un contraste avec les régimes dictatoriaux et autoritaires, dans cette société qui se targue de garantir les libertés individuelles et de défendre les individus . On peu comprendre que cette comparaison mette plus que mal-à-l'aise les dirigeants. L'imposture démocratique est construite sur la croyance que ce système est le moins pire possible, et qu'il est de toute manière le seul rempart contre la dictature.

Les parallèles que l'on peut établir entre celui-ci et un régime fascisant sont autant de coups portés au vernis démocratique, et qui permettent de démêler la réalité et de révéler son vrai visage. Celui d'un régime ou les simples citoyens sont soumis à l'arbitraire d'une police qui dans les faits s'arroge tout les droits et reste impunie, celui d'un arbitraire qui expulse les sans papiers avec une froideur mécanique.

Cette accusation de diffamation, ce n'est pas simplement une tentative de censure, mais une manœuvre qui vise à discréditer les accusateurs de cette "démocratie" en l'occurrence dans ce cas là les quatre de tours. Ce n'est plus à l'état de justifier ses discours xénophobes et son idéologie sécuritaire, l'arbitraire de la police et l'horreur des expulsions. Mais à quelques personnes de justifier les critiques qu'ils portent à ce régime, critiques qui n'en doutons pas seront déclarées infondées par le tribunal.

C'est une tentative de censurer la pensée et l'histoire, non que nous soyons dupes de ce prétendu régime démocratique dont nous n'avons jamais douté qu'il hésiterait à censurer tout et réprimer tout ce qui pourrait remettre en cause ses méthodes et l'ordre capitaliste qu'il défend. Mais cette manœuvre a de quoi inquiéter, dans la société actuelle ou la pensée n'a jamais été aussi délabrée, le fait d'attaquer tout ce qui est encore capable penser de manière critique n'est pas un hasard. Que ce soit les six de Pau, condamnés pour outrage, et cela pour avoir dénoncé les rafles de sans papiers auprès de leur préfecture. Que ce soit Alain Evillard à Poitiers poursuivi pour avoir compare le préfet à papon, ou les sites juralibertaire et indymedia Grenoble qui ont fait l'objet d'un dépôt de plainte pour avoir posté des articles critiques sur l'attitude de la police. Toute ces attaques contre la liberté d'expression et la pensée critique, répondent à un même mot d'ordre, faire taire les critiques et faire rentrer dans le rang tout les réfractaires à l'ordre capitaliste. Une idée lorsqu'elle est partagée par suffisamment de personnes peut devenir une force matérielle, l'état cherche à empêcher la diffusion de ces idées dans la société en discréditant leurs auteurs et en terrorisant tout ceux qui seraient susceptibles d'y adhérer.

La censure est la réponse d'un régime qui ne sait plus quoi répondre aux critiques qui lui sont adressé, car sa position est intenable.

Les seuls coupables dans cette affaire ce sont les patrons qui profitent de l'exploitation des sans papiers et l'état, avec sa faune de flics et de magistrats, responsable de la répression.

RELAXE DES 4 DE TOURS

ABOLITION DES FRONTIERES

DES PAPIERS POUR TOUTES ET TOUS

site du comité de soutien aux quatre de Tours : http://baleiniers.org/

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