Ne leur laissons pas une seconde chance...
L'ambiance est au fascisme... En France, « l’immigration » est un sujet où il s’exprime le plus : débat sur l’identité nationale, répression des mouvements de sans papiers, régression des lois d’accueil, enfermement des populations migrantes,… La xénophobie, valeur sûre électorale, n’a pas gagné les sphères du pouvoir, puisqu’elle y était déjà : la république universelle est le premier dispositif discriminatoire, le pouvoir considérant ce qui est universel à ses yeux, rejetant ceux et celles qui ne rentreraient pas dans les critères d’attribution républicains. La xénophobie, en revanche, est décomplexée. Alors que certains « représentants du peuple » tiennent des discours dignes d’une autre époque (le temps « béni » des colonies), rien ne semble les faire tomber de leurs trônes. Ce qui avant aurait été la cause d’une éviction cinglante, les classes au pouvoir, au mieux ferment leur gueule, au pire valident les thèses réactionnaires de nos dirigeants. La xénophobie, le racisme d’état s’est transformé en un sujet politique comme un autre, en une valeur comme une autre.
L’europe n’est pas en reste avec la fascisation des lois sur l’immigration (18 mois d’enfermement maintenant pour les sans papiers). En suisse, l’amalgame est aussi fort qu’au 17è siècle : étrangers = musulman (comme en France où : militant = terroriste). En Italie, la mode est au sport, avec la chasse aux immigrés.
Il n’y a pas qu'au sujet de l'immigration que le facisme gagne du terrain. C’est aussi les lois d’exceptions, sous excuse de l’anti-terrorisme, qui interdisent l’anonymat (dans notre société de contrôle, nous devons tous être identifiable), qui fichent (sous prétexte de faire partie d’une population « à risque », comme les militants ou bien les fils d’immigrés), qui s'ingèrent dans nos droits individuels, dans nos maisons. C’est également la réforme de la carte et du système judiciaire français. Non pas que nous défendions l’ancien système, mais son évolution est caractéristique d’une justice de plus en plus expéditive, de plus en plus partiale. L’affaire de Tarnac, ou des lettres de menaces au président de la république, sont révélatrices d’une justice qui a tombé le masque, montrant son vrai visage : expéditive, sauvage, autoritaire, discriminatoire, violente. Toute personne sortant du moule capitaliste ou de la morale réactionnaire est un ennemi en puissance...
La monté du fascisme s’accompagne toujours d’un regain des valeurs familialistes. La réforme des hôpitaux et du système de soin a pour conséquence la fermeture de certains services IVG. Idem pour les maternités. Gageons qu’un jour ou l’autre, avec pour argument le déficit de l’assurance maladie, les systèmes contraceptifs ne seront plus pris en charge… Aujourd’hui en tout cas, les fonds mobilisés pour faire de la prévention s’amenuisent. Tout cela aurait pour « raison » la situation financière du système de soin français... Quand il s'agit de trouver des fonds pour sauver les banques, il y en a. Quand c'est pour améliorer les conditions sociales, c'est une autre histoire. Le fascisme ne contrôle pas que les têtes, il contrôle aussi les corps, et surtout celui des femmes.
Dans ce contexte, où l’autoritarisme « à la papa » fait place à des dictatures du contrôle, aux fascismes démocratiques (où l’idée est de choisir simplement qui est intégré ou pas, non si c’est justifiable), rien d’étonnant que les groupuscules d’extrêmes droites (catho, souverainistes, skine head, identitaires,…) soient en recrudescence, aussi bien dans leur présence géographique que de leur nombre. Lorsque les débats sentent bon la nausée nazionale, que l’ambiance est à la délation, à l’exclusion et à l’enfermement, les fascistes de la rue se sentent pousser des ailes… Ils peuvent surfer sur tous les sujets, car que ce soit le travail, la famille ou la patrie, l’état est officiellement le porte-parole de leurs idées.
Pour contrer le fascisme, il ne faut pas laisser la rue aux groupes haineux. Il faut les combattre. Tout comme il faut combattre le capitalisme et son corollaire l’état républicain, démocratique et bourgeois, qui ne peut que donner naissance à des systèmes fascisants. Il n’est que l'embryon des systèmes totalitaires.
Le groupe anarchiste l'Electron Libre appelle à se rassembler, jeudi 28 janvier à 19 h 30 place Velpeau à Tours, afin de faire front face à cette racaille.
L'état ne résoudra pas nos problèmes, le fascisme non plus !
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Groupe anarchiste l’Electron Libre
groupe.electron.libre@gmail.com
http://groupeelectronlibre.blogspot.com/
JANVIER 2010 : PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS, PAS DE QUARTIERS POUR LES FACHOS !
De nouveau le Comité 1571, sorte de Club de pensée et de ralliement de l’extrême droite, organise ce 28 janvier un débat, pas vraiment public. Et même s’il s’est offusqué il y a quelques mois, que « les gôchistes » le confondent avec les Identitaires et les fachos notoires à la suite de leur débat avec Vardon, on ne peut que constater qu’il est bien de cette mouvance nauséabonde.
En effet, le comité 1571 devait à l’origine inviter Alain Soral, pour un débat sur le féminisme… Alain Soral ? On préfère sa sœur Agnès! Ancien militant de gauche dans les années 1990, il fait partie des rédacteurs de l’appel « Vers un nouveau front national » qui lança la polémique sur la naissance de convergences « rouges-bruns ». De 2006 à 2009 il est membre du Front National, chargé des affaires sociales et des banlieues. Il crée son propre groupe politique, Egalité et Réconciliation, des patriotes qui participent entre autres aux marches pour la vie, contre l’avortement. Il est sur la liste électorale anti-sioniste de Dieudonné pour les Européennes. Essayiste et journaliste, il crache à tout va sur les féministes, les homosexuels, les étrangers… et certaines de ses interventions lui valent quelques échauffourées avec les défenseurs de la liberté sexuelle ou les antifascistes, ou des déboires avec la justice comme en ce moment, puisqu’il a du annuler son passage à Tours pour ça ! Dommage, on était déjà quelques unes à avoir aiguisé nos ciseaux !!
Le Comité 1571 change donc d’invité et convie Arnaud de Robert, ancien militant du mouvement nationaliste révolutionnaire « Troisième Voix » et fondateur du mouvement ProPatria à parler de « violence en politique » pour savoir si cette violence est ou a été salutaire pour leur mouvement, et s’il y a encore une place pour elle ! (dixit) En tout cas les bras armés sont déjà prêts, les néo-nazis en poste au bar Le Fair Play ont déjà montrés de quoi ils étaient capables, physiquement…
Pour contrer ce retour de l’extrême droite à Tours, le Collectif antifa 37 appelle à se rassembler JEUDI 28 JANVIER A 19h30 Place Velpeau (à 20H devant l’hôtel Holiday Inn, Rue Edouard Vaillant (à côté de la gare), le comité 1571 se retrouve pour ce débat.)
Fascistes de tous poils, hors de nos vies !
37antifa@gmail.com
L'Union Syndicale SUD/SOLIDAIRES 37 se joint à l'appel à manifester contre la venue d' Arnaud de Robert, ancien militant du mouvement nationaliste révolutionnaire « Troisième Voix » et fondateur du mouvement ProPatria pour parler de « violence en politique » ( à initiative des "Jeunesses Identitaires").
Le mercredi 29 avril 2009, nous avions déjà dénoncé la venue de, Philippe Vardon, fondateur des « Jeunesses identitaires ».
Pour rappel, cette formation politique d’ultra droite se construit dans la droite ligne d’un groupe dissout, « Unité radicale ». Suite à la tentative d’assassinat perpétrée par Maxime Brunerie — membre du Mouvement national républicain (MNR) et sympathisant d’Unité radicale — contre le président de la République française Jacques Chirac lors du défilé du 14 juillet 2002. Le groupe Unité radicale a été dissoutle 6 août 2002.
Nous pensions qu’il était souhaitable de prendre toutes les mesures qui s’imposaient afin d’interdire ce rassemblement néo-nazi à Tours et nous avions écrit au maire de Tours à cet effet. Ce dernier n'a jamais daigné nous répondre..
Nous le mettons de nouveau en garde aujourd'hui.
Nous appelons à se rassembler, dans un premier temps, jeudi 28 janvier, place Velpeau (Tours), à 19h30, afin de faire le point de la situation avec les autres organisations protestataires.
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