mercredi 6 janvier 2010

Le capitalisme n’est pas réformable !

Que tombent les masques...

Ces dernières années le pouvoir a changé de visage. Non pas qu’il n’ait pas toujours été du coté de la bourgeoisie et qu’il n’ait pas toujours servi ses intérêts, mais jusqu’à présent il essayait de rendre l’exploitation des travailleurs supportable en leur jetant quelques miettes de la productions pour essayer de rendre cette exploitation acceptable.

Avec l’émergence du néolibéralisme comme idéologie dominante cette gestion hypocrite a été remise en cause. Avec sarko et sa clique, place au capitalisme sauvage et à ses méthodes de voyous, comme le chantage : cotisez plus longtemps sinon vous n’aurez plus de retraites, faites 40 heures payées 35 sinon on délocalise...

Dernièrement une nouvelle étape dans la répression a été franchie (sans parler de la prolifération de flics dans les rues, dans les établissements scolaires ou les lieux publics) : on constate une répression accrue des mouvements sociaux, des gaziers de GrDF aux cheminots de la gare St-Lazare, en passant par les étudiants et les paysans communistes de la creuse.

Tous les moyens sont bons : bavures policières, actions en justice, déclarations méprisantes des politiciens (chiens de garde du capital), mise au pas des médias, etc. Toute forme de révolte est criminalisée. Dans leur bouche le sabotage devient du terrorisme, la grève devient une prise d’otage ou une lutte corporatiste et la révolte de ceux qui en ont marre d’être exploités devient de la violence aveugle. Il est nécessaire aujourd’hui de faire front-uni contre ceux qui veulent transformer en zombies à leur service.

Pour faire baisser vos frais de cordonnier...

La seule réponse proposée par les centrales syndicales au mécontentement général, c’est une randonnée tout les 2 mois en espérant qu’à force les gens se lassent... Le pire c’est que ça marche. Pour ceux qui en doutaient encore les organisations syndicales réformistes sont du coté des capitalistes (leur place de partenaires sociaux leur va très bien) et nous ne pouvons compter que sur nous-même pour organiser nos luttes.

Auto-organisons nos luttes !

Il est nécessaire de remplacer l’attentisme vis-à-vis des directions syndicales (qui nous mystifient de rencontres en réunions avec le pouvoir) par l’organisation à la base. Chacun doit devenir acteur de la lutte, les décisions doivent être prises collectivement, les mandats impératifs et révocables doivent remplacer un éventuel représentant, qui ne fera que ce qui lui chante. Chacun doit être maître de son destin et agir directement, sans l’intermédiaire de médiateurs, de diplomates ou de négociateurs.

La grève classique (débraillage, journée d’action, blocage temporaire,...) n’est plus aujourd’hui un mode d’action efficace : les stocks que l’entreprise n’arrive plus écouler à cause de la crise lui permettrons de tenir, pendant ce temps là ceux qui luttent épuisent leurs maigres ressources en déchargeant l’entreprise du poids des salaires. Cette stratégie ne peut que conduire droit dans le mur. Le seul langage que comprenne la bourgeoisie, c’est celui du tiroir-caisse ! Il faut donc taper là où ça fait mal : blocage des axes de communications et par la même des marchandises, réquisitions des stocks pour financer la grève, autoréduction dans les supermarchés pour manger, sabotage de l’outil de travail et des voies de communication,... Il existe de nombreux moyens d’enrayer la machine. Utilisons-les sans modération et utilisons des modes de luttes et d’organisation plus efficaces, plus horizontales, plus directes, en tapons là ou il ne s’y attendent pas.

Survivre pour produire ou produire pour vivre?

Au delà du simple rapport de force avec le patronat, il se pose la question de nos vies dans un système qui n’a d’autre fin que lui-même et qui ne se soucie pas des dommages collatéraux qu’il cause. Que voulons-nous ? Notre seule perspective doit elle être de subir le joug du salariat pour produire et consommer ce qui les enrichit ? Ou de s’organiser pour produire ce dont nous avons réellement besoin et de décider collectivement de nos besoins et du sens de notre travail ? Faut-il continuer à laisser la valeur ajoutée de notre travail aux bourgeois et aux banquiers ? Ou se passer des patrons et bourgeois pour se répartir entre nous, selon les modalités que nous aurons définies collectivement, la production ? Devons nous encore considérer le fait de voter pour quelqu’un, qui ne représente au final que lui-même, comme un acte politique ? Ou décider que la seule volonté qui vaille est la notre et donc que la voix de chacun doit pouvoir influer sur les décisions collectives ?

Une révolution, pourquoi pas ?

Fi des lancés de pavé et des affrontements épiques face aux hordes de CRS casqués et armés comme autant de soldats soumis au capital qu’ils sont. Des manifestations comme à Strasbourg ou à Calais nous interroge sur nos moyens et méthodes. Face à une machine de guerre (sociale) qui met dans la rue 2 flics contre un manifestant et déploie des méthodes de l’armé pour réprimer les révoltes légitimes, comment faire poids, comment faire face, tout simplement comment éviter la prison sans pour autant se taire et se cacher la tête dans le sable ?

Ce qui caractérise une révolution c’est un changement global et radical de nos modes de vies et nos façons de penser, du système d’organisation et des rapports entre les gens. Il n’y a heureusement pas de « manuel du révolutionnaire pour la construction de la société idéale », tout reste à imaginer et à construire en fonction de nos envies de nos rêves et de ce que nous avons appris des expériences passées.


Car nous sommes plus nombreux qu’eux. Si nous arrêtons de les porter sur notre dos : ils tombent, parce qu’ils n’ont que ce qu’on leur donne et laissons entre leurs mains. Il est temps de leur faire payer rubis sur l’ongle la dette de plusieurs dizaines de siècles d’exploitation, de reprendre ce qui nous a été volé.

Parce qu’on n’a rien sans rien et qu’il faut tout faire soi-même ici : autogestion, action directe, organisation horizontale.
Le changement ne se décrète pas : il se construit !

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